Minorité catholique, pandémie et Agitprop
Le week-end a donné lieu à des manifestations à Bordeaux, Bourges, Strasbourg, Nantes et dans d’autres villes … de cette minorité de la minorité catholique qui va à la messe. Une façon de faire parler d’elle, d’encombrer les médias qui sont toujours contents, surtout les chaînes d’information en continu, d’avoir un feu de poubelle à rapporter lors d’un dimanche plutôt morne.
Il y a une interdiction sanitaire, rien n’y déroge, en particulier ce qui n’est pas essentiel à la vie et à la préservation de la santé de nos concitoyens. Un regroupement, même erratique et c’est tant mieux, comme le sont les messes est un facteur de transmission et de risque, ce n’est pas difficile à comprendre, mais les acharnés du bénitier ont le cerveau lent…
Le Premier ministre va perdre son temps à les recevoir, on peut supposer qu’il a en cette période autre chose à faire… c’est ça les cultes reconnus… Normalement, c’est le bureau des cultes du ministère de l’Intérieur qui s’en occupe ; consolation, Darmanin l’actuel ministre de l’Intérieur a prévenu d’« envoyer les policiers et gendarmes verbaliser », en cas « d’acte répété ».
Une technique très au point
Comme toujours, la stratégie est bien rodée et c’est toujours la même : une répartition des tâches : l’agitation aux intégristes avec les démonstrations de rue, aux évêques les activités apparemment plus respectueuses de la République et du droit. En fin de semaine dernière, il y a eu sept recours déposés séparément au Conseil d’État, par plusieurs associations catholiques et par cinq évêques pour réclamer la levée de l’interdiction des célébrations publiques. Cette démarche s’accompagne d’un plaidoyer d’évêques et d’intellectuels pour lever l’interdiction des messes, minoritaire mais relayé par un grand journal de droite.
Ah ! il est bon d’arracher un privilège, ça rappelle le bon temps ; les églises ne se sentent jamais tout à fait de droit commun… Faire d’une pierre deux coups, faire parler de nous et avoir une dérogation, parce que nous, c’est la transcendance…
Se montrer pour pleurnicher ou … ?
Après les musulmans qui prient dans la rue, la place Saint Sulpice à Paris a été le théâtre d’une mascarade similaire d’agenouillés, chapelet en évidence pour perturber l’ordre public, ce qui nous rappelle, et nous ne l’oublions pas, le triste souvenir de la réunion évangéliste qui a contaminé tout l’Est du territoire lors de la première vague.
Étrange, cette recherche de spiritualité, chose que nous pourrions comprendre, qui fait tant de bruit, qui cherche à chaque fois la visibilité. Cela m’interroge : serait-elle le prétexte d’autre chose, beaucoup moins noble… ?
Ces activistes minoritaires soulignent par leur agitation à quel point ils sont minoritaires, mais méfions-nous des minorités agissantes !
Qu’est-ce qu’ils nous les cassent ! Quelle que soit leur confession, alors qu’ils devaient se faire tout petits, petits… et nous laisser confiner en paix pour en sortir le plus vite possible.
Thierry Mesny
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