Burqua, niquab ? En vérité, sont-elles bien portées et par qui?
Je lis avec attention tout ce qui s’écrit actuellement sur la question et il me semble qu’au nom de la laïcité – laquelle d’ailleurs ? – les formulations excessives vont bon train. J’avoue ne pas les partager toutes.
Ces « ensoutanées » m’insupportent autant que beaucoup de mes concitoyens. Lorsque je les croise, j’ai un phénomène de répulsion difficilement contrôlable. Mais… mais… même si ces femmes ne sont pas complètement maîtresses d’elles-mêmes – la foi du charbonnier reste toujours bien prégnante chez les « culs bénis » et certaines pourront toujours s’en justifier – cet accoutrement reste du domaine de leur choix individuel : consentie ou subie cette décision est la leur, même au nom de leurs sacro-saintes convictions personnelles.
Autant la loi sur les signes ostentatoires, de 2004, a trouvé sa pleine justification car elle touche à la laïcité institutionnelle, en l’occurrence l’école publique, autant une loi qui interdirait le port du voile, que défendent certains laïques, me semble très discutable. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’interdiction remettrait en cause les fondements même de nos libertés individuelles, aussi mal utilisées soient-elles.
Certes, la pierre d’achoppement se situe au niveau des risques d’atteinte à la sécurité publique. Qui se trouve derrière ce masque ? Est-ce la vraie ou une fausse personne, est-ce une femme ou un homme aux intentions peu louables, est-ce une mère de famille ou, pourquoi pas une kidnappeuse d’enfants ? On peut formuler plein de scénarios possibles… Mais, dans l’hypothèse où l’on admet ce port de cache-sexe car il s’agit aussi de cela, en contrepartie cette femme voilée ne devrait-elle pas avoir obligation de montrer son visage à toutes les autorités administratives, commerciales, publiques ou privées, qui en feraient la demande expresse ? Si nécessité il y a d’établir une loi, c’est certainement dans cette direction-là, et uniquement celle-là, que nos législateurs devrait aller. Il faut du courage pour les responsables des services publics pour réagir face à toutes ces « grenouilles de bénitier » qui, par leur revendications communautaires, les harcèlent. Pourtant, ils leur suffiraient simplement d’appliquer les textes sur la laïcité « à la française ».
A tous ceux qui l’ignorerait ou en douterait, je tiens à signaler que je n’ai jamais demandé mon adhésion à la tendance islamogauchiste, ni aux défenseurs d’un « laïcisme à minima ». j’aime beaucoup plus tous ceux et celles qui se revendiquent de « Ni dieu, ni maïtre ». Au moins, ceux-ci évitent de se faire des nœuds dans leur tête. Peut-être parce qu’ils placent la liberté avant tout !
Roland Bosdeveix
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