MAIN BASSE SUR L’ECOLE PUBLIQUE à NICE
COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE:
Eddy KALDHI, co-auteur avec Muriel FITOUSSI, journaliste, du livre «MAIN BASSE SUR L’ECOLE PUBLIQUE », aux Editions Démopolis, était a Nice mercredi 21 janvier 2009, à l’invitation de la Ligue de l’Enseignement, de l’Association des Libres penseurs des Alpes Maritimes, et du Syndicat National Unifié des Instituteurs, Professeurs des Écoles et P.E.G.C., avec le soutien de nombreuses autres associations.
Après avoir rencontré plusieurs amis d’Afrique de Nord, et évoqué des souvenirs, le conférencier a expliqué devant une centaine de personnes les résultats de l’enquête qu’il mène depuis une dizaine d’année sur l’évolution des rapport entre l’Enseignement public et l’enseignement privé dans notre pays.
Très attaché à la lettre des textes, Eddy KHALDI pense qu’il ne faut pas « sur interpréter » la loi Debré de 1959.
Selon lui, la loi qui reconnaît le droit à l’État de subventionner des Établissements Privés sous contrat, ne parle que des Établissements et non pas des RESEAUX, c’est-à-dire des différents lobbies qui peuvent se cacher sous des dénominations avantageuses.
Sans doute, la Loi Gobelot de 1882 affirmant la célèbre formule « à l’École Publique, argent public, à l’École privée, argent privé » n’a pas été abrogée.
La seule manière de la mettre en accord avec la Loi Debré, est donc de s’en tenir à cette notion d’Établissement, à l’exclusion des réseaux.
La seconde idée défendue par Eddy Khaldi, est que nous assistons actuellement, de la part du Gouvernement de Nicolas Sarkozy et de son ministre Xavier Darcos, à une entreprise de privatisation de l’Ecole Publique (suppression massive de postes, suppression de la carte scolaire, mise en place du « chèque Éducation », …).
Entreprise théorisée par diverses associations libérales (« Enseignement et Liberté », « Créateur d’École »…) et/ou d’extrême droite (« Club de l’Horloge » …), catholiques intégristes (Opus Dei) dont les représentants sont maintenant directement aux postes de commande, telle Xavier Darcos lui même, ou Emmanuelle Mignon, (« J’ai toujours été conservatrice, j’aime l’ordre. Je crois à l’initiative individuelle, à l’effort personnel et, en matière économique, à la main invisible du marché. Par exemple, je suis pour une privatisation totale de l’Education nationale. ») Conseillère de Nicolas Sarkozy, ou Dominique Antoine, …
Entreprise qui n’est pas sans poser problème, y compris au sein de l’Enseignement privé, majoritairement catholique, opposant les tenants de la guerre scolaire, désirant, non plus la parité Public –Privé, mais l’alignement du public sur le privé par la « contractualisassions » du Public, et ceux qui pense que l’Enseignement privé est l’instrument de cette libéralisation de l’Éducation Nationale et qu’il aurait tout à perdre de cette politique
Un riche débat a suivi cet exposé très documenté.
Antoine THIVEL, Claude MAURIN & Gérald CLEMENT de l’ALPAM.
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