Enseignement privé : pendant la panade à l’Assemblée, la tambouille continue au Sénat

Dans la torpeur de l’été, une sénatrice a glissé une proposition de loi visant à exonérer les établissements d’enseignement privé (très majoritairement catholiques) de la taxe d’habitation sur l’ensemble des bâtiments qui en dépendent, afin de supprimer une « différence de traitement avec l’enseignement public »

Le Sénat nous étonnera toujours par ses tendances majoritairement réactionnaires et cathophiles. Un bon exemple nous en est donné par la proposition de loi déposée le 11 juillet par la sénatrice LR Marie-Do Aeschlimann. Cette proposition vise à exonérer de taxe d’habitation des bâtiments rattachés aux établissements d’enseignement privé afin de rétablir l’équilibre avec l’enseignement public, qui en est totalement exonéré.

Que les âmes sensibles se rassurent, les malheureux chatons de l’enseignement catho étaient déjà dispensés de cette taxe, mais pas sur l’ensemble des biens immeubles y rattachés. D’où la tentative humanitaire de ladite sénatrice, qui nous arracherait des larmes d’admiration si celle-ci s’était aussi attaquée à d’autres déséquilibres, mais en sens inverse, notamment le droit inique des établissements privés de choisir leur clientèle et leurs enseignants…

Enfin, détail piquant et cerise sur le catho, les bâtiments concernés par cette proposition appartiennent pour la plupart à des congrégations religieuses… La sémillante sénatrice des Hauts-de-Seine voudrait-elle nous ramener à l’époque du Concordat ?

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