Charlie-Hebdo : « On peut rire de tout, mais… »

Ce mais est le mot le plus important, il est celui des hypocrites, de ceux qui ont condamné les assassinats perpétués dans les locaux de Charlie Hebdo ce 7 janvier 2015, mais qui regrettaient que ce journal allait peut-être trop loin dans ses dessins et ses propos, assénant qu’il faut respecter les diverses opinions et en particulier les religions. On ne citera pas les participants à ce bal des faux-culs, ils sont nombreux.

L’Association des Libres Penseurs de France reste triste et consternée, dix ans après, de la perte de ses amis qui portaient haut et fort la liberté de conscience, d’expression et de publication à laquelle nous sommes si attachés.

Nous saluons, admiratifs, le courage nécessaire aux survivants de ce massacre, Coco et les autres, pour que, dès le 14 janvier ils publient leur journal pour dire « Ils n’ont pas gagné », avec une première page inoubliable et qu’ils continuent encore malgré les conditions pénibles de leur travail et les menaces qui perdurent.

Et aujourd’hui, grâce à eux, nous pouvons encore dire avec Charb, « Je ris de ce que je veux, quand je veux » et non pas « Peut-on rire de tout avec n’importe qui ? »…. encore le mais !

Charb était le plus visé dans ce massacre insupportable, donnons-lui la parole, lui qui écrivait aux croyants deux ou trois jours avant sa mort :

 « Ces abrutis d’athées sont bien souvent les premiers à demander qu’on protège les sites religieux menacés par de pieux barbares pour qui la beauté est un blasphème contre leur Créateur.

Allez-y ! Osez ! Osez simplement rire de ceux que vous considérez comme vos ennemis, osez rire sans retenue (si toutefois cela n’est pas pécher) des hérétiques, des mécréants, des apostats, personne ne vous tuera au nom de ce qui n’existe pas ! »

Longue vie à Charlie !

Salut Charb, salut Cabu, Tignous, Wolinski, Honoré, Bernard Maris, Elsa Cayat, Mustapha Ourrad, Souvenir de Frédéric Boisseau, Michel Renaud. Salut aussi Philippe, Fabrice, Riss, Simon. Honneur à Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro.

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