Débaptisation : mode d’emploi
S’il y a bien une question récurrente, c’est celle-ci. En effet nombres d’athées et de Libres Penseurs sont révulsés à l’idée que leurs parents, la mode ou la pression du christianisme, qui conduit, encore de nos jours, de parfaits mécréants à se marier à l’église pour le « qu’en dira-ton » et peut-être… la robe blanche, a abouti à un baptême qu’ils contestent.
Le moyen légal et imparable existe, c’est l’application de l’art.21 de la Loi dite « informatique et libertés », qui dispose que lorsqu’un fichier est rectifié à la demande d’une personne inscrite dans ce fichier, la personne ou l’organisme qui gère le fichier doit fournir une copie de l’acte modifié.
Voilà qui est clair et coupe toute polémique possiblement suscitée par une demande de débaptisation. En effet, les arguments qu’en général les postulants à la débaptisation se voient opposer ne sauraient prévaloir contre la loi républicaine. Qu’on en juge ! Attitude compassionnelle et paternaliste, style « Mon pauvre enfant, quel diable vous pique ? », foudres célestes annoncées, menace de refus de sacrements dans le cas où le « pauvre enfant » reviendrait ultérieurement sur sa décision (les voies du seigneur étant impénétrables et moins encore prévisibles).
De petites enquêtes rondement menées font en plus apparaître qu’au lieu de recevoir la copie de l’acte modifié, les débaptisés potentiels recevaient une simple « prise en compte », mais pas copie de ce qui avait réellement été ajouté en marge du registre en question. « A renié son baptême », et cette injonction : « Ne plus faire d’acte », sont deux exemples banals de la manière illégale dont la prêtraille applique ou plutôt n’applique pas la loi !
L’Église, constante en cela avec sa pratique héritée des difficultés suscitées par le Vatican lors de l’adoption de la Loi de Séparation, ressent comme une agression de devoir se plier au droit commun et, comme une insulte, le fait de vouloir la quitter officiellement, même s’agissant de personnes depuis longtemps éloignées d’elle. L’exploitation des registres de baptêmes lui permet depuis longtemps de se prévaloir d’effectifs qu’elle est bien loin de détenir encore.
La Loi « informatique et liberté » a enfin permis de faire admettre à l’Église que le registre des baptêmes est un fichier comme un autre et donc que quiconque figure sur un tel fichier est en droit d’en obtenir la rectification et la preuve de cette rectification.
Nous vous proposons ci-dessous une « Demande de débaptisation » à envoyer au curé de la paroisse qui détient le registre visé, avec copie à l’évêché dont il dépend.
Vos noms, prénoms, adresse complète, n° de téléphone.
Date.
A monsieur le curé de xxx,
ayant été baptisé en l’église de xxx, le yyy , sous le nom de zzz, je vous serais reconnaissant de porter sur le registre de baptême et en regard de mon nom la mention suivante :
« A demandé à être rayé en tant que débaptisé par lettre datée du yyy,
Mes convictions philosophiques ne correspondent pas à celles de ceux, qui de bonne foi, ont estimé devoir me faire baptiser alors que je n’étais pas en mesure de faire un choix. Ainsi, monsieur le curé, seront apaisés vos scrupules et vos registres purs de toute ambiguïté.
Notez, de plus, que cette requête ne peut être repoussée, aux termes de l’article 21 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978, dite « informatique et libertés », car cela serait passible de poursuites judiciaires au même titre que n’importe quelle secte.
Dans l’attente de votre confirmation écrite, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Signature.
http://www.cnil.fr/documentation/textes-fondateurs/loi78-17/#CHAPITRE3
Bonne démarche. Le CA de l’ADLPF
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1 Commentaire
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Fanatisme , quand tu nous tiens …
Prêtraille , vous , dollweck , avez dit prêtraille? Késaco ? Vous tottla ?