Un ecclésiastique président d’Université laïque ?
INDÉPENDANCE RELIGIEUSE
DES UNIVERSITÉS FRANÇAISES !
Alors que nous venons de fêter en ce 9 décembre l’anniversaire de la loi de séparation des églises et de l’État, il y a quelque chose d’étrange, pour ne pas dire scandaleux dans ce pays. Nous constatons qu’un prêtre : Michel Deneken*, actuel président intérimaire de l’université de Strasbourg, postule à l’élection au poste de direction de l’Université de Strasbourg.
Faisant siennes les protestations et les oppositions de :
MM. Claude Calame, helléniste, anthropologue, directeur d’études à l’EHESS; Claude Debru, professeur émérite de philosophie des sciences à l’École normale supérieure, membre de l’Académie des sciences; Juliette Grange, agrégée de philosophie, docteur d’État, professeur des universités; Nathalie Heinich, sociologue, directrice de recherche au CNRS; Jean-Pierre Kahane, mathématicien, membre de l’Académie des sciences; Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, ancien membre de la Commission Stasi sur l’application du principe de laïcité dans la République.
L’Association des Libres Penseurs de France demande que l’esprit de la loi de de séparation des églises et de l’État s’applique même en Alsace et en Moselle
Où nos compatriotes ne peuvent malheureusement toujours pas bénéficier de l’application de l’intégralité des lois laïques de la nation française.
C’est pourquoi l’ADLPF souhaite que soit rejetée, pour tout ministre d’un culte, la possibilité de se porter candidat à la direction d’une Université, car toute personne ainsi qualifiée est soumise à une hiérarchie autre qu’universitaire et donc ne répond pas aux impératifs critères d’indépendance et de neutralité dans un lieu où l’enseignement ne doit se réclamer que de la Raison et de la Science.
Paris, le 12 décembre 2016
* Abbé et prêtre du diocèse de Strasbourg, professeur à la faculté de théologie catholique de Strasbourg.
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1 Commentaire
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les catholiques (et complices) faisant front pour dire « méééé non, c’est normal » sont parfaitement condamnables et bien minables, puisque eux pour une provoc de notre part, crieraient au malheur, aux martyrs, que sais-je ! La provoc nette classée « pas grave » c’est bien connu. Ledru