Islamophobie ou droit de critique ?
J’ai été destinataire, comme beaucoup d’autres je suppose, du texte de Wafa Sultan dénonçant le lien entre la mort et l’Islam et relevant les morts de musulmans qui, dans l’histoire récente, n’ont soulevé aucune réaction parce que les responsables étaient, eux aussi musulmans et non juifs. (Gaza ou l’hypocrisie inégalée).J’ai horreur des chaînes qui diffusent n’importe quoi, pourvu que cela flatte les intermédiaires qui s’empressent de le renvoyer à d’autres. Donc je n’ai pas voulu reprendre à mon compte son caractère violent contre les musulmans. Mais les faits invoqués sont exacts et la non réaction populaire en occident et dans les pays arabes aussi.
J’ai vérifié s’il s’agissait d’un pamphlet produit par une officine anti arabe et si l’auteure existait… Ainsi, j’ai retrouvé une personne déjà rencontrée dans des vidéos qui réjouissaient ceux qui me les envoyaient. Je ne suis pas sûr qu’ils apprécient cette dernière livraison…
Wafa Sultan existe bel et bien. Elle est bien Syrienne. Eduquée dans une famille musulmane traditionnelle, elle a refusé sa religion en voyant assassiner son professeur par les Frères Musulmans quand elle était étudiante. Les dits Frères, cousins du Hamas, historiquement ancêtres des intégristes musulmans, rayonnant depuis l’Egypte.
Elle a quitté la Syrie pour les EE. UU., mais n’a pas renoncé à attaquer une religion devenue pour elle synonyme de mort et d’intolérance. Elle ne se contente pas de ne plus croire personnellement, mais elle dénonce l’emprise de l’Islam sur les masses musulmanes.
Son combat n’est pas unique. D’autres femmes le mènent avec force ayant subi dans leur vie, dans leur oeuvre, les menaces de mort des islamistes. Elles s’attaquent ainsi à l’ensemble de cette religion dont elles ne veulent pas distinguer entre modérés et excités.
Taslima Nasreen, écrivain et gynécologue du Bengladesh, écrivit en 2002 dans le Nouvel Observateur : « Il faut critiquer l’islam, surtout dans les pays islamiques. C’est un acte utile pour ceux qui vivent dans ces pays. Sous l’Islam, ni la démocratie, ni les droits de l’homme ni les droits des femmes, ni la liberté d’expression ne peuvent survivre. Ce dont les pays islamiques ont le plus besoin, c’est d’introduire la laïcité, d’abolir d’urgence les lois islamiques pour sauver les femmes. Sous l’islam, les femmes sont juste considérées comme des esclaves et des objets sexuels, aucune ne peut obtenir le droit de vivre comme un être humain. Si vous voulez réellement du bien aux pays islamiques, vous devez combattre l’islam.»
Ayaan Hirsi Ali, somalienne, ex-députée néerlandaise, attaque aussi le Coran et son enseignement.
Si elles ne sont pas seules à le faire, elles sont des figures emblématiques de ce combat. Parce que ce sont des femmes et qu’elles savent quel est le sort des femmes dans des pays musulmans où la charia s’applique.
Elles sont désignées par des « docteurs religieux » comme victimes expiatoires dont la mort seule peut laver l’affront qu’elles ont fait à leur doctrine. Des fatwas les livrent à tout croyant qui servira Dieu en les tuant. Elles se cachent… errent de pays en pays depuis… Taslima Nasreen vient de se refugier à Paris venant d’Inde où elle risquait la mort…
Le 24 janvier 2009 Raymond BELTRAN
Pour avoir accès au texte de Wafa Sultan taper sur ce lien www.mediarabe.info
Pour voir ses prises de position antérieures ainsi que les critiques de ceux qui la réfutent, taper son nom sur le chercheur de Google.
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