BÉTHARRAM, UN SCANDALE DE TROP…
L ‘ADLPF ne peut rester muette devant « l’affaire de l’Institution de Bétharram ».
Non alignés politiquement, nous ne tomberons pas dans le piège d’attaques politiques personnelles. Il s’agit bien plus gravement de considérer le fond de ce scandale révélé si tardivement, c’est à dire l’omerta organisée dans un établissement scolaire catholique autour d’agissements intolérables par une multitude de personnes, qualifiables de criminels. Et on doit ajouter : un établissement protégé parce que catholique !
Les faits sont aussi graves qu’anciens.
Sévices sexuels, violences physiques et morales commis sur des élèves par des religieux, du personnel laïque et des élèves, une véritable institution.
La liste des faits révélés est trop longue pour l’énumérer, et sans doute beaucoup resteront dans l’ombre. Néanmoins, plusieurs faits ont été connus publiquement, divulgués par la presse, jugés, car dénoncés par une association de parents d’élèves.
1957 : agressions sexuelles sur des enfants
1996 : coups et blessures
1998 : viols et agressions sexuelles sur mineurs
2024 : enfin des dizaines de plaintes motivent l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Pau, plaintes se multipliant ensuite pour aboutir en 2025 à cette « affaire Betharram «
Nous devons aujourd’hui dénoncer ces violences, ces crimes, commis au sein de cet établissement catholique, avec la complicité évidente des instances religieuses éducatives nationales, et politiques, pour cacher, excuser ces pratiques monstrueuses.
Tout religieux tentant de minimiser ces méfaits est un malhonnête honteusement coupable. Tout enseignant défendant le besoin de « discipliner les élèves » est un hypocrite, quand il n’a pas été partie prenante à cette horreur. Doit-on rappeler qu’une enseignante de catéchisme elle-même a fermé les yeux. On espère que certains, passifs jusque-là vont témoigner.
Tout politique prétendant qu’il s’agissait de « rumeurs » malveillantes, « infondées » ou prétendant n’être pas au courant, sont des menteurs.
Enfin que dire de l’inspection Académique !
Là, la colère peut se manifester : la République finance en grande partie les écoles religieuses catholiques sous contrat… et, parce qu’elles sont d’obédience religieuse, on ferme les yeux, tant pis pour les enfants !
Il faut que le vase déborde pour en parler. Il faut tout faire pour contrer les propos qui tentent et tenteront de minimiser ces crimes.
L’ADLPF insiste pour que la surveillance des ces établissements religieux catholiques soit accrue : sur le plan financier (Stanislas), pour la sécurité des enfants (Betharram), bien sûr, mais aussi tous les autres, car ces deux-ci sont-ils les seuls mauvais exemples ?
La laïcité de l’enseignement démontre encore sa nécessité, 1905 est une grande victoire, mais ne baissons pas la garde, l’hydre religieuse reste malfaisante, parfois protégée en haut lieu.
Patrick Berthe
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