Le dégoût. C’est cette répugnance que l’on ressent à la lecture de la « Lettre » que le pape en exercice vient d’adresser aux innombrables victimes des innombrables prêtres pédophiles, les rassurant sur leur perpétuelle appartenance au Peuple de Dieu … lequel est désormais dénombrable dans des églises subitement devenues vides.

Si on ne peut reprocher à un élu d’avoir des convictions religieuses, on peut en revanche s’élever fortement contre le fait qu’il utilise sa position publique pour évangéliser l’espace civil… C’est le cas de Philippe Saurel, ci-devant premier édile de la ville de Montpellier, qui prend prétexte d’une fête patronale pour inviter ses administrés à « rencontrer le Christ »… On croit rêver! Les nouveaux cathos, aurait dit Audiard, ça essaie tout, c’est à ça qu’on les reconnaît…

Le 15 juillet dernier, la messe en la cathédrale d’Avignon était radiodiffusée sur France-Culture et présidée, contrairement à l’habitude, par l’archicureton du diocèse, le ci-devant Jean-Pierre Cattenoz. Icelui, dans son homélie, s’est livré à d’intéressantes variations sur le thème du festival de cette année : le genre. Attaques virulentescontre les personnes LGBT, le mariage pour tous, l’IVG… pour finir en trompette sur ses propres pleurs arrachés par l’entrée au Panthéon de Madame Veil, responsable selon lui de la légalisation de l’avortement en France. Le tout en direct sur une chaîne du service public, prenant ainsi de court les organisateurs et les diffuseurs (y compris le délégué à la radiodiffusion de la conférence de évêques).